Quand on rentre pour la première fois dans un club de tir comme le Los Angeles Guns Club, une sensation bizarre nous envahit. Cette sensation est pesante et nous fait froid dans le dos à chaque fois qu’on entend une détonation retentir dans la salle de tir située à l’arrière du club. Devant nous se trouve toutes les armes regroupées, que nous avons utilisées lors de nos parties interminables de Call Of Duty. Ainsi au mur est accroché un arsenal d’une cinquantaine de fusil d’assaut tandis que les pistolets sont exposés en vitrine. Malgré qu’ils aient un pistolet à la ceinture, les vendeurs sont ultra détendus et il semble complètement banal de venir tirer avec un M4 ou un Desert Eagles en Californie. Il faut quand même savoir qu’en Californie l’âge minimum requis pour tirer est de 13 ans. Nous payons donc 15$ pour accéder à la piste de tir, 15$ supplémentaire pour la location de l’arme et encore 15$ autres pour les munitions. Un moniteur nous équipe de casque anti-bruit et de lunettes de protection et après un pitch de 3 minutes montre-en-main durant lesquelles on nous explique comment se servir de notre arme, nous rentrons dans l’arène.
Quand on rentre dans la salle de tir les détonations sont encore plus puissantes, de là à nous faire sursauter, il fait froid, notre rythme cardiaque s’accélère et on a presque envie de rendre notre mitraillette et de rentrer chez soi.
Chacun d’entre nous installe sa cible, charge son arme très prudemment, prend une grande inspiration et appuie sur la gâchette. Le premier coup part et on reste tous sous le choc, impressionnés par la puissance de l’arme. On prend directement conscience des dégâts que peuvent engendrer les armes à feu. Cependant c’est après cette première balle que le stress et la pression retombent. Ensuite nous enchaînons les tirs de façon plus détendue et les douilles tombent par dizaines au le sol.
Pour finir, nous reposons les armes à l’accueil, comme si de rien n’était. Cette expérience a été riche en émotions et nous en repartons grandis et heureux d’avoir pu expérimenter l’une des traditions les plus connues et appréciées de ce vaste pays qui néanmoins reste l’une des activités les plus dangereuses qui soit.
Ecrit par Hugo Kettenhaufen, Guillaume Aussenac, Paul Calvet